Mots-clés : PSLE Morin MoDem Mouvement Démocrate Bayrou Législatives
Ca-y-est. C'est fait. Nicolas Sarkozy est le 6ème président de la Vème République. La photo officielle est sur le chemin de l'ensemble des mairies de France. Le nouveau gouvernement est nommé. Les feuilles de route sont distribuées. Place au nouveau scrutin, législatif, cette fois, dans lequel, sans complexes, le nouveau Président de la République et son gouvernement joueront leur va-tout. Fait inhabituel, le président de la République s'engagera personnellement dans la campagne et ses ministres, même le Premier d'entre eux, y miseront leurs portefeuilles. Le président veut absolument transformer ce nouveau suffrage en plébiscite alors que d'autres rêvent de 3ème tour. Une élection ultra-stratégique donc dans laquelle deux nouvelles formations politiques vont faire leurs premières armes. Deux nouveaux partis, assez proches en terme de convictions, qui s'affrontent, au final, essentiellement sur un principe : la fin justifie-t-elle les moyens en matière de stratégie électorale ? (Cliquez sur Suite de l'article...)
Les dépôts des candidatures aux élections législatives des 10 et 17 juin prochain sont clos. Les principaux partis ont officiellement sonné la charge. Les leaders du Parti socialiste ont rangé les couteaux le temps de la campagne. La "machine à gagner" UMP, à qui l'on prédit de 320 à 400 sièges, affûte consciencieusement ses armes. Le tout nouveau PSLE (Parti Social Libéral Européen) ou "Nouveau centre" fait de son mieux également. La nouvelle formation politique de la majorité présidentielle réunissant les anciens centristes ralliés à Nicolas Sarkozy veut, coûte que coûte, faire vivre son expression politique à l'Assemblée.
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Le PSLE veut aussi prétendre à l'aide publique annuelle... attribuée aux formations politiques qui présentent des candidats dans au moins 50 circonscriptions. Celle-ci est calculée en fonction du total des voix obtenues au premier tour et du nombre de parlementaires, une manne non-négligeable de près de 44 400 euros par élu. Plus de 80 candidatures aux élections législatives ont ainsi été déposées par le nouveau parti conduit par Hervé Morin, Maurice Leroy et Gilles de Robien. Seulement, faute de base militante active, les candidats n'ont pas été faciles à trouver.
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On relève ainsi pas moins de 5 candidats portant le patronyme de "Morin", dont la propre épouse du nouveau ministre de la défense, Catherine Broussot-Morin, candidate dans les Hautes-Pyrénées. Un certain Julien Morin est candidat en Seine-Maritime tandis que Lisa Morin s'est inscrit à Paris et Philippe Morin dans le Pas-de-Calais. Maurice Leroy, le député du Loir-au-Cher n'est pas en reste puisqu'un dénommé Bernard Leroy se présente dans l'Eure tandis que Philippe Leroy se présente dans le Nord. D'autres homonymies un peu moins médiatiques sont relevées également ici ou là, mais les surprises ne s'arrêtent pas là. Les collaborateurs des députés, tels qu'Alexandre Fontana dans la Creuse ou Damien Abad dans les Yvelines, sont également de la partie. Même deux chauffeurs du groupe ont été enrôlés pour se présenter dans le Lot et dans le Tarn.
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Des manoeuvres "politiciennes" que le nouveau Mouvement Démocrate, le fameux MoDem, ne peux que déplorer. Le nouveau parti de François Bayrou refuse le concept de ralliements politiques pour lui préférer une synthèse démocrate, celle du rassemblement populaire qui ne peux exister que si les deux bords politiques traditionnels abolissent leurs frontières. Il maintient donc son indépendance, coûte que coûte, malgré l'érosion de sa représentation parlementaire (Du côté de ses représentants à l'Assemblée seulement...les sénateurs et les députés européens sont restés...) et présentera 535 candidats aux élections législatives. Un parti-pris intéressant. Mais peut-on vraiment, en politique, jouer cette carte là ? Certains parlent de suicide pendant que les autres parlent de résistance. Sur le principe, c'est plutôt honorable. Dans la pratique, la question reste posée.
Nicolas Sarkozy n'a pas hésité, pendant sa campagne, à tailler des croupières aux Front national en s'appropriant certaines idées qu'il condamnait par le passé. Contrairement à ses prédecesseurs, il est resté campé très à droite au lieu de recentrer sa campagne à l'approche des présidentielles. Une stratégie qui a payé. Les députés du PSLE préfèrent composer avec la majorité présidentielle pour faire vivre leurs idées. Résultat : Hervé Morin est ministre de la Défense, les candidats du PSLE bénéficient des bons hospices de la commission d'investiture de l'UMP leur accordant le droit de surfer, eux aussi, sur la vague bleue. Là aussi, la stratégie a payé.
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Et les principes et les valeurs dans tout ça ? Et l'irréductibilité de certaines convictions ? La politique est pour beaucoup une activité de médiation et par conséquent de négociation et de compromis. Ca donne quelques excuses de conscience quand on raisonne avec pragmatisme. L'homme politique doit-il faire preuve d'exemplarité dans la "conquête électorale" pour atteindre ou préserver un mandat autant que dans ses réalisations une fois élu ? L'homme politique a-t-il le droit de refuser au nom de ses convictions au lieu de transiger ? Ou doit-on accorder, finalement, un privilège à la fin au détriment des moyens en matière de stratégie électorale et par déclinaison en matière d'action locale ou gouvernementale ? C'est la problématique que je souhaitais vous présenter aujourd'hui. Elle n'est pas vraiment simple, mais elle représente le socle fondateur de toute action politique. Je pense avoir trouvé ma réponse...j'attends les votres...
NON !
Non, 3 fois non, la fin ne peut pas justifier les moyens en politique. On en a marre de ces alliances à la con, de ces changements de veste dès que le vent tourne. Sarkozy a soutenu pendant sa campagne des choses qu'il a combattu des années auparavant, mais bon y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Mais je trouve lamentable les centristes qui l'ont rallié à la dernière minute parce qu'ils avaient peur pour leur siège de député. C'est à pleurer.Ils lui ont tapé dessus pendant toute la campagne et maintenant le premier d'entre eux est devenu ministre de son gouvernement ! Dire que j'ai pas voté Bayrou au 1er tour ! Quand je vois ce qui se passe aujourd'hui, je le regrette ! lui au moins il n'a pas retourné sa veste au premier coup de vent venu. Lui au moins il a des couilles ! certains disent qu'il est con d'avoir fait ça. Moi, je pense qu'il est juste honnête ! honnête vis-à-vis de ses électeurs et honnête tout court d'ailleurs ! si ça continue je vais prendre ma carte dans leur nouveau modem, un comble...
Ma réponse c'est donc non, je pense que les politiques doivent montrer l'exemple et montrer qu'ils sont fidèles à ce qu'ils ont promis pendant leur campagne, sinon c'est de l'escroquerie ! on vote pour eux et puis du jour au lendemain parce que les rapports dee force ont changé, ils changent de camps et appliquent autre chose, c'est lamentable ! je pense et j'espère que ça ne durera pas et qu'enfin on jugera unj homme politique en fonction de la constance et de la fidélité de ses engagements !