Mots-clés : bipolarisation, Bordères, Belle-île en Mer, Bayrou
Alors voilà. Ca y est. Mon concurrent est né. François Bayrou est crédité de 14% des voix. Il double désormais symboliquement son score des dernières présidentielles. Mais plus important encore : il entre dans la catégorie des "éligibles" pour tous ceux qui ne se contenteront pas d'un vote de représentation mais qui souhaiteront voter "utile". (Cliquez sur suite de l'article...)
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C'est un vrai virage ou, pour le moins, une vraie péripétie de la présidentielle. On ne l'attendait pas et pourtant c'est maintenant lui le grand challenger et cela à trois mois des élections présidentielles. Pile-poil le temps qu'il faut pour rassembler le nombre suffisant de votants. Au siège du 133bis rue de l'Université, c'est l'affolement. Comment ? François pourrait-être président ?
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Eh oui. Et l'histoire est belle... Comment un fils de paysan, qui a longtemps souffert de bégaiement et qui perd son père à l'âge de 14 ans, se retrouve, un jour, en position de devenir président. Lui qui a continué longtemps à tenir la petite exploitation familiale avec sa mère, multipliant les allers-retours entre la capitale et son petit village des Pyrénées-Atlantiques qu'il n'a jamais quitté. Lui qui a fait ses vraies classes politiques parisiennes, la plume à la main, à la tête de Démocratie Moderne, le modeste journal du petit parti centriste de l'époque.
De quoi faire de lui un excellent personnage de roman social en d'autres circonstances.
Mais pourquoi donc verrais-je en lui un concurrent ? Serait-ce parce qu'il n'est pas avocat et qu'il n'a pas fait l'ENA ? Non. C'est bien plus profond que cela. C'est bien sûr, tout d'abord, parce que je ne m'inscris pas dans le cadre de la bipolarisation de la vie politique française. Je suis un candidat "hors cadre" comme vous le savez... Mais plus important encore : au-delà de son programme et de tout ce qu'il peut représenter, points sur lesquels je me garderai bien de me prononcer (Puisque, par principe, je ne m'en prendrai à aucun candidat), c'est en premier lieu parce qu'il a "le sens de la terre".
Je comprends son attachement à Bordères tout comme il devrait comprendre mon attachement à Belle-île en Mer. C'est une terre où il est né, c'est une terre où il est resté. Et quand on ne fait qu'un avec sa terre, on peut plus facilement et intimement faire "un" avec l'ensemble du territoire français. Sous réserve que l'inconscient collectif électoral existe vraiment, c'est une qualité essentielle pour devenir président. Car, au final, lors du dernier rendez-vous avec les urnes, ce vague sentiment l'emporte dans l'esprit de la majorité des électeurs et c'est ce qui les rassure imperceptiblement.
François Bayrou fera-t-il mentir la bipolarisation de la vie politique française ? Sur le papier, c'est aberrant. Et c'est ce qui rend ce nouvel épisode de la présidentielle si passionnant. On avait, pour la première fois en France, une femme candidate d'un parti dominant à la présidence de la République. On a maintenant, pour la même élection, un candidat en position d'éligibilité qui n'appartient ni à la gauche, ni à la droite.
J'aimerais donc avoir votre sentiment sur ce point essentiel de fonctionnement de la Vème République. Je suis VOTRE candidat et j'ai donc impérativement besoin de connaître votre position. Peut-on vraiment sortir du clivage gauche-droite ? Peut-on vraiment échapper à la bipolarisation ? Ou François Bayrou n'est-il qu'un accident politique purement conjoncturel ?
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Je réagis sur l'actualité en attendant vos contributions pour le livre Vert que je continue à remplir avant de mettre en ligne sa forme définitive. N'oubliez pas de m'adresser régulièrement vos contributions afin de lui donner le relief suffisant.
Bipolarisation : ce terme n'est en vigueur en France que depuis la mise en place de la Vème République et le régime "présidentiel" instauré à l'époque par le Général et critiqué par certains qui utiliseront ce système comme on presse un citron.
Est ce la fin de la bipolarisation. Non, je ne le pense pas. Il n'y aura que deux candidats lors du second tour et les élections législatives, en raison du système de vote, donneront naissance à une assemblée nationale divisée en deux grandes forces politiques. En outre, ce système a pour mérite de stabiliser nos institutions (se plonger dans l'histoire de la IV Rép.)
L'arrivée de F. Bayrou peut être une bonne nouvelles, cela permettra-t-il d'éviter le précédent d'avril ?
En tout état de cause, nous n'avons pas encore connaissance aujourd'hui 30 janvier des garndes lignes des projets des candidats ainsi que du financement afférent aux actions envisagées.
C'est bien gentil d'afficher une opposition droite -gauche en raison des concepts, des grands hommes mais le temps des confrontations des idéologies doit cesser. Pour moi : ni dieu, ni maître, ni droite, nigauche.
Bonjour,
la percée de bayrou est pour moi une bonne nouvelle, car cela fait un moment que je vois en lui l'alternative au choix sarkozy/royal que les médias ont tenté de nous imposé...
Personnelement, je suis plus proche des idées "gaulliste", qui ne sont pas représentées ici, que je ne reconnait pas dans la vision trop libérale de NS... Bayrou propose un gouvernement gauche/droite, ce qui permettra peut etre de sortir de ces conflits incessants, il est pro européen, et surtout, c'est le seul à s'inquieter de la dette du pays, qui est un énorme probleme.
J'ai quelques doute sur son charisme et sa capacité à gouverner, mais force est de constater qu'il est le seul (des 3 premiers au niveau des sondages) à parler du fond et à ne pas s'engager dans une guerre de l'mage et à des attaques stériles, qui me lassent d'ailleurs de plus en plus...
Je me rejoius donc de cet evolution, mais reste tout de même vigilante : tous les médias convergent encore une fois dans le meme sens (comme le duo sego/sarko), et je me mefie de la pensée unique et des choix que l'ont veut nous imposer... Serais ce une façon de faire rebondir la campagne par un suspense fabriqué ? (rappelons que bayrou est à 14%, ce qui est encore loin des 29% et 31% des deux autres candidats, il y a quand meme un long chemin à faire avant d'arriver au second tour)
Bonjour,
Ayant des tendances centristes justement, j'aimerais réfuter cette image de molesse et de manque de convictions qu'a acquise le centre, au profit toujours des grands partis droite/gauche.
L'Histoire a plusieurs fois démontré que les extrêmes politiques étaient voués à l'echec. Le communisme est mort de lui même face à la toute puissance du capitalisme et de la mondialisation, et le dernier bastion communiste majeure, la Chine, bascule pas à pas vers une capitalisation qui la mènera au rang de première puissance mondiale. Les mouvements d'extrème droite très virulents en Europe après la première guerre mondiale on finit par mener à la seconde.
Pourquoi est-ce que je vous parle de cela? Justement pour vous montrez que les passions en politique, ça n'amène pas forcément du bien. Pour sur des idées tranchées et un idéal fort ont le pouvoir de rassembler les masses.
Mais sont-elles réelement bénéfiques?
Je trouve le clivage Gauche Droite finalement un bon moyen pour les politiques de s'arranger entre eux pour tous nous servir la même soupe finalement avec quelques épices différentes ... Vous dites que le centre est mou? Que dire d'un PS qui se met à l'économie et d'une UMP qui fait du social avec des personnes comme Borlo? Elles sont belles les convictions politiques ... Si l'on veut être sur de trouver un candidat qui mène une politique purement libérale ou sociale, il faut se jeter dans les extrèmes, qui, comme je vous l'ai déjà démontré, n'amènent finalement que des belles idées mais pas grand chose qui marche. Cette tendance qu'on les politiques à se diriger vers une politique justement bilatérale, n'est-ce pas un symptome d'un ras le bol général de cette bipolarité? Certes la France a traversé des époques ou mener une politique réelement SOCIALE ou LIBERALE était nécéssaire. Mais désormais, avec l'Europe en construction et une politique extérieur de paix, ne nous dirigeons nous pas vers une forme de stabilité politique?
Après tout, nous devons faire face désormais à de graves problèmes autant sur le plan social qu'économique, et la solution pourrait être dans la mise à bien d'une politique équilibrée. N'allez pas me ressortir le vieux discours de la lutte prolétarienne; certes les inégalités perdurent et restent inacceptables, mais la France est parmi les pays qui proposent la meilleure protection sociale. Et parmi ceux qui ralent le plus ...
Alors pourquoi pas une politique centriste qui relance l'économie tout en conservant les acquis sociaux et en développant l'égalité des chances pour tous? Cela parrait utopique, mais d'une façon où d'une autre c'est ce qu'ils essayent tous de faire dans les grands partis, à quelques détails prêts. Il faut arrêter de fantasmer, la France a une économie basée sur le tertiaire, finies les masses d'ouvriers exploités. Cela me parait obtus de se braquer sur l'idée soit que si l'économie va mieux tout ira mieux, soit que si la masse va mieux la productivité augmente. Agir sur les deux fronts n'est peut-être pas diviser ses chances mais agir vraiment sur le fond et arrêter de se cacher derrière des étiquette droite ou gauche alors qu'ils retournent finalement si facilement leurs vestes...
Tout ça pour dire: le côté passionnel de la politique en France, qu'on aime bien retrouvé dans la bipolarité des partis, n'est peut-être pas ce que l'on croit ... Parfois des idées sages sont plus efficaces que des idées fortes.
Enfin ce n'est que mon modeste avis !
Valentin
Bonjour,
d'abord merci pour ce moyen de s'exprimer et bravo pour l'idée.
Je suis parmis les Français à l'étranger, faisant mes études au Canada. J'avoue voir avec une certaine angoisse les deux "représentants" des frnaçais que sont Ségolène Royale et Nicolas Zarkozy. J'avoue avoir été déçue par ce qui se dégage de cette campagne. Étant de gauche, et une femme, je devrais sans doute sauter de joie à la candidature de Mme Royale. J'avoue me sentir entre Charybde et Scylla (désolée si je fais des fautes). Je ne souhaite pas voter Mr Sarkozy car je n'aime pas ces idées, et sa manière de traiter l'immigration, mais je n'arrive pas non plus à me joindre aux idées de Mme Royale.
j'ai beaucoup aimé ce que j'avais lu sur Mr Bayrou, sur ce qu'il avait qu'il ferait : à savoir prendre les meilleurs de chaques parties et faire un gouvernement d'union... Franchement, n'est ce pas la logique même que de gérer un pays avec ceux qui ont des idées? Des idées qui font avancer les choses, quelque soit le partie, le côté etc. d'où l'ont vient? Et pas avec ceux qui sont du même côté du champs que vous, simplement parcequ'ils font parties de votre groupe.
Hélas, j'ai peur qu'en votant MrBayrou nous nous retrouvions dans la situation de la dernière fois avec Mr Lepen.
Mais en lisant ce que les gens laissent sur votre page, en voyant vos initiatives et ceux d'autres personnes, je me dis que tout n'est pas perdu. Du moins je le souhaite.
Re- mon cher Laurent et merci de votre contribution très riche et éclairante.
Effectivement le choix du "moins pire" se fait exclusivement dans une catégorie pré-déterminée et sur-médiatisée. Et dans ce cadre il y a un effet "palier".
François Bayrou est très proche aujourd'hui de cet effet "palier".
S'il atteint les 16% d'intentions de vote, l'accélération des reports de voix d'indécis sur sa candidature peuvent être considérable.
et...son exposition dans les médias explosera conjointement...
Vous assimilez l'évolution des polarités politiques traditionnelles comme une preuve de maturité de l'électorat. J'en prends bonne note.
Je comprends votre suggestion d'introduction d'une part de proportionnelle. Cela correspondrait effectivement à une évolution plus démocratique de notre système électoral. Mais c'est une évolution qui fait peur et qui est à contre-courant des fondements de la Vème République. Difficile donc de la défendre.
Ce qui renvoie d'ailleurs aux problématiques et aux projets de VIème République face à l'essouflement supposé de la Vème et face à la lassitude de plus en plus prononcée de l'électorat vis à vis des clivages traditionnels qui ne répondent plus vraiment à leurs souhaits d'une expression politique davantage plurielle.
Je pense qu'il viendra, très prochainement, un moment où le système politique sera bien obligé d'évoluer pour se remettre en phase avec l'opinion et avec l'électorat. Et c'est déjà, je pense, un enjeu de taille que les candidats actuels ne devraient pas sous-estimer.
A très bientôt j'espère
Oh mon dieu (expression qui n'a en fait aucune signification religieuse dans ma bouche, ou en l'occurence sous mes doigts)
Maxim, ainsi donc voter pour ses idées et celui qu'on pense le meilleur candidat ne servirait à rien ? Il faudrait se résoudre à voter pour un des deux qui sont (d'après une appréciation d'instituts de sondages dont vous ingnorez tout en fait, donc pourquoi leur faire aveuglément confiance ?) les plus probablement au second tour ? Même si ces idées sont fnialement plus éloignées des votres qu'un autre candidat ?
Mais à ce compte là, choisissez donc rapidement le suicide ; tout le monde finit par mourir !
Si l'on commence à ne plus voter selon ses propres idées, alors la Démocratie est déjà morte, j'ose espérer qu'elle ne l'est pas encore pour tout le monde, et qu'il en reste suffisament comme moi pour encore faire comme le système l'a prévu (oui, normalement on est censé voter pour celui qu'on choisi comme son candidat, pas pour celui des autres) afin qu'il arrive à fonctionner, ne serait-ce que permettre qu'on change pour un meilleur.
Pour revenir à la question précise d'Elysée République, il se trouve que, si la bipolarisation existe en tant que tentative de restreindre le choix politique à 2 choix, personnellement je ne suis pas peu fier d'y échapper d'une manière assez simple : je n'ai pas de télévision.
J'ai en effet remarqué qu'un grand principe de la télévision, c'est que le programme à regarder, quelle que soit la chaîne, c'est la télévision qui l'a élaboré, et le choix s'en trouve donc extremement limité. C'est un peu ce qu'elle nous reproduit et nous propose, enfin vous propose, en terme de débat politique : un choix extrêmement limité.
C'est vrai pour aussi pour les journeaux papiers, c'est même vrai sur internet, pour chaque site pris individuellement.
Mais l'avantage qu'a introduit internet ( que, si vous n'aviez pas encore compris, j'ai substitué avantageusement à la télévision) c'est que l'information, on la recherche, on ne se contente pas d'avaler ce que le programmateur nous a servi.
Cette position de navigateur (active) incite donc automatiquement à se montrer critique, ce qui reste possible, bien sûr, mais moins automatique devant une télévision vu qu'on est spectateur (donc passif au départ).
Je voulais dire aussi, puisqu'on parle de la candidature Bayrou également, qu'il me paraît normal depuis que j'ai suivi des cours d'éducation civique, d'essayer de resoudre les problèmes qui concerne plusieurs personnes AVEC ces plusieurs personnes, et non seulement chaque majorité (devenue en plus minoritaire) dans son coin, fusse en alternance. Car elle a beau jeu l'alternance, tant prônée comme spécificité française, est-ce une richesse de passer son temps à détruire ce qui a été construit 7 ans plus tôt ? Maintenant 5 ?
La vision de M. Bayrou correspond pour moi à une nécessité : gouverner ensembles. La France est faite de tous les français, à chaque instant, pas uniquement des électeurs de gauche ou des électeurs de droite par période législative.
Au delà du clivage artificiel gauche droite, il y a aussi cette guerre froide instaurée depuis plus d'un siècle : quelqu'un un jour a décidé, ou inventé, que les patrons devaient se battre contre leurs employés.
Moi en vérité je vous le dit : partout où on a mis un tel manichéisme, on a fini par faire des choses inhumaines. Le seul critère dans l'humanité, j'ai bien dit le seul, vraiment le seul, qui différencie le genre humain en deux groupes bien disctincts, c'est le sexe. Et la nature nous l'apprend : ils sont complémentaires, et non opposés, du moins si on cherche bien l'intérêt de l'humanité ...
Il me semble que j'ai dit tout ce que je voulais au sujet des antagonismes fabriqués.
Au cours de l'élection présidentielle, on élit UNE personne, je pense que ce doit être pour la justesse de sa vision, autant en politique interne qu'externe, et peut-être plus que sur un programme, même si celui-ci reste nécessaire (l'application du programme dépend en effet du couple parlement - sénat, du moins si on n'abuse pas du 49-3). Et concernant la politique externe, en réponse à un message précédent, il ne me semble pas que les relations internationales soient la foire d'empoigne, inutile donc de voter pour un candidat qui se conduirait avec une pugnacité presque physique, cela me paraît un critère déplacé.
Alors en ce qui me concerne, peu importent les pronostics diffusés ça et là, je voterai dès le 1er tour pour la personne qui me paraîtra la meilleure, meme si elle ne doit faire que 1% des voix.
Je vous ai lu avec attention, et je ne vous blame pas. Mais les rêves démocratiques ne sont pas des réalités trés jolies, car pendant qu'un certain nombre rêve, une minorité trés pragmatique et sans scrupule est toujours à l'oeuvre, une minorité qui connait en un certain sens le vrai gout et le vrai role du pouvoir politique. Je ne suis pas résigné croyez moi, et ce ne sont pas des sondages qui fondent mes opinions.
Vous permettrez que je donne clairement et sans retenue mon opinion sur les instituts de sondage, mon cher David : je les conchie avec grace. Et ce ne sont pas eux qui fondent ma pensée, mais à ce propos, je dirais que je m'appuie sur une réalité historique. Il me semble que ces dernières années, il n'y a qu'une fois où un autre candidat que ceux du traditionnel duo gauche/droite est passé au second tour... Et ce n'était ni mr bayroux, ni mr chevenement, ni n'importe quel candidat, beau, plein d'aplomd de modération et de reflexion. Non, la seul fois où la bipolarisation a été mise a mal, c'est pas un vote extremiste. Alors, que l'on puisse penser qu'un troisième candidat "rassembleur" et fédérateur puisse passer, ça c'est de l'utopie, les gens n'aiment pas le tiede ; ce ne sont pas les 30 millions de français de plus de 35 ans qui vont changer d'avis, lacher leur petit bout de préjugé, d'opinions transmises à travers les générations depuis belle lurette...
La seule chose que je signifie par mon précedent message, c'est que sous la 5ème république, il y aura toujours une bipolarisation des courants politiques et que l'histoire montre bien que plus nombreux sont les candidats au premier tour, plus nombreuses sont les chances pour les partis extremistes de passer au second tour et d'annuler par ce fait tout débat politique, car la majorité rejettera en bloc l'extremisme : et c'est bien à ce moment là que l'electeur et pris en otage : "si tu n'en soutiens aucun choisis le moins pire, sinon les autres choisirons pour toi...".
Je crois que cela relève tout simplement du bon sens, et qu'un adulte qui sait quelle valeur accorder aux rêves qui dépendent de 50 000 000 d'autres personnes doit savoir s'y retrouver.
Mon réalisme machiavelien m'amène pour ma part a désirer et à rever une nouvelle constitution et de nouveaux préceptes dans le fonctionnement politique, mais ce n'est pas pour ça que je vais croire à une telle utopie!
Sans vous secouer : remettez un peu les pieds sur terre.
Bonne fin de journée.
Cher candidat breton,
Vous vous demandez pourquoi monsieur Bayrou est si atypique ?
c'est simple: c'est parce qu'il est dans son monde, pour lui, la gauche et la droite n'existent pas,
y'a que lui dans son univers, et ses "adorateurs". Il fait son train,
qu'allez vous y chercher de plus ?
Cela n'a rien à voir avec le sujet, mais:
Dix pour cent de psychotiques dans la population, il faut y songer,
pourquoi la classe politique serait elle épargnée ? pouvez-vous me le dire ?
Un psychotique, c'est aussi un sujet, pour qui le monde extérieur n'a que peu d'importance.
Si vous vous prenez ça pour du génie, ça vous regarde, moi ça m'inquiéterait plutôt, sur le bon sens des français, mais bon.
Cette campagne électorale est une mine d'or pour les ethno-psychologues.
De là à voter pour les spécimens les plus exotiques, y'a de la marge.
Contrairement à vous, je crois que son attachement à la terre, n'a pas été aussi réussi qu'il semblerait,
car cette fameuse prise de terre semble avoir échoué, dans son cas, ou pas pleinement réussi, comme vous voudrez, et heureusement qu'il n'est pas breton, il aurait pu avoir en plus des avaries...
Je veux dire dans le genre manque de chance, mais bon, souhaitons la lui.
je n'ose pas imaginer si Monsieur Bayrou était né en banlieue connecté à l'asphalte toute la journée.
D'ailleurs nous n'en n'aurions jamais entendu parler,
alors vous avez raison, la terre l'a sauvé,
mais je vous le redis...de là à voter pour lui : NON !
Cela n'engage que moi, bien sûr.
Vos notions d'instinct collectif électoral m'effrayent un peu,
Herr Jung doit frémir à cette idée: que sa mémoire soit bénie,
et surtout à l'idée que l'on puisse songer à monsieur Bayrou pour voter,
Carl Gustav avait beaucoup d'humour, mais à ce point là, j'ai des doutes.
Il a décortiqué les pervertions, mais bon, c'est l'heure de dîner, restons corrects.
J'espère que vous ne publierez pas ma lettre,
je ne veux pas aller en prison.
Bonne chance, candidat, mais reprenez-vous, ils vous font tourner la tête ces enragés de l'urne.
Tout coeur:
Isabelle.
Bonjour,
Je souhaite d'abord vous resituer rapidement le contexte de mon opinion.
J'ai été adhérente du PS un an, l'an dernier. Je n'ai pas renouvelé mon adhésion par écoeureurement pour le fonctionnement de grand parti démagogue, qui tape sur ceux que l'opinion publique voudrait (?) voir tapés, qui est toujours partant pour critiquer mais plus lent à proposer de réelles et sages alternatives.
Pourtant, je respecte profondément certains adhérents et élus PS, locaux comme nationalement connus (tels Delors ou, dans une moindre mesure, DSK) même s'ils ont subi aussi cette pression démagogique qui pousse à la "haine" en fait.
Bref, tout ça pour dire que j'aspire vraiment, du fond du coeur (et je prie pour cela, étant croyante), que les hommes politiques, comme vous (malheureusement virtuel), arrêteront :
1. de se taper dessus, de se critiquer mesquinement
2. de chercher à tout prix le pouvoir, la notoriété, la gloire ?
3. de faire des promesses qu'ils savent pertinemment qu'ils ne pourront pas tenir
La solution est simple (mais non simpliste) : mettre l'Homme au coeur des préoccupations.
Se poser toujours la question : est-ce que telle mesure, telle organisation, telle personne sert l'Homme ?
C'est pourquoi je crois en la voie du Centre : la voie de la sagesse... et de la réconciliation ?
Ni la France d'abord (d'après la paléontologie, nous sommes tous déscendants d'africains) : à l'heure actuelle, il est difficile de raisonner de manière franco-française en se croyant sur une autre planète. Nous sommes tous dans le même bateau... (sauf qu'il n'y a pas de capitaine, mais c'est une autre question).
Ni l'argent d'abord : il ne fait pas le bonheur (c'est bien connu, mais il y contribue dans ce bas monde, je le concède; mais l'argent seul, je me répète, ne fait pas le bonheur : il faut des liens "sociaux").
Ni le prolétariat d'abord : cela exclut trop de personnes, les artisans-patrons en premier lieu.
Ni le temps libre (et les 35 heures) d'abord : du temps libre pour quoi faire? avec quels moyens?
Ni l'environnement d'abord : sa préservation est importante, mais pas en soi : elle l'est pour le maintien de l'équilibre planétaire (différent de statu quo) et donc la survie de la race humaine.
L'Homme d'abord, dans toute sa dignité et sa faiblesse.
Le rôle de l'Etat est de lui donner un cadre pour qu'il puisse s'épanouir, protégé.
Mais c'est aussi à chacun d'avoir une attitude mesurée, de nas toujours râler (c'est très français!) sans rien proposer pour améliorer la situation, ni de ne pas vouloir toujours plus égoïstement.
(D'accord, par contre, pour un toujours mieux, mais ensemble, en ayant le souci de ne pas laisser certaines personnes "hors du système").
Mes propos sont caricaturaux (pour ne pas faire trop long) mais c'est pour me faire mieux comprendre.
Et pour répondre à votre question : j'espère vraiment vraiment qu'on sortira de cette bipolarisation pleine de haine pour construire qqch ensemble !
En fait, pour moi, il faudrait que le Président de la République et le gouvernement, soient apolitiques (pendant la durée de leur mandat) pour être libres de retenir les idées des uns et des autres, qu'elles viennent de l'extrême gauche ou de l'extrême droite ou du centre (comme vous vous proposez de le faire), les meilleures idées, c'est-à-dire celles qui servent un objectif commun d'épanouissement de l'Homme.
Et les élections serviraient à virer ceux qui n'arrivent pas à maintenir cette ligne entre deux eaux troubles...
Bonne réflexion et continuez ainsi à nous titiller pour étoffer vos livrets vert et blanc...
... en espérant que les conseillers de nos chers candidats daignent les lire...
Cordialement
Gauche / Droite , Travailleurs / Patronat, Démocrates /
Républicains, Progressistes / Conservateurs, Libéraux / Antilibéraux, Athée /
Religieux … Dans l’inconscient collectif la bipolarisation est synonyme de
démarcation, du camps que l’on se doit de choisir pour se sentir appartenir a
un groupe, de famille ( politique ou non ) a laquelle on appartient où pas.
La politique comme voie d’expression d’opinion ne fait
qu’alimenter ce réflexe de rejet de ce qui nous est différent. « Si tu
n’es pas mon ami tu es mon ennemie » pourrait résumer cette pensée
d’exclusion. Mais cette politique xénophobe connaitra sans doute un jour son
épilogue lorsque nos sociétés murissantes se rendront compte de ses limites.
Pourquoi
la meilleure solution ne pourrait elle venir que de son propre côté du
ruisseau ? Le bon sens n’est il pas la chose au monde la mieux
partagée ? La voie du milieu ne représente elle pas la voie de la
sagesse ?
Pour ma part je pense qu’il ne peut y avoir de prise de
décisions justes sans prise en compte de tous les courants d’opinions, de
toutes les idées d’où qu’elles viennent qui, par voie de dialogue, représentent
toujours une richesse. Et seul cet effort collectif est capable d’opérer ce
rassemblement nécessaire à faire avancer notre pays. Et plus que tout autre, le
chef de l’état se doit d’être le garant de ce rassemblement, le catalyseur des
énergies vers un objectif commun. Il est peut être temps d’engager cette
révolution.
Balle au Centre