Mots-clés : RG, Secret défense, fiches, Sarkozy, Ségolène, notes blanches, Villepin, Rebelle
Deux initiales et un nom que l'on murmure. Depuis l'annonce de ma candidature, les Renseignements Généraux ont fait leur grand retour sur la scène politique. L'affaire "Rebelle", conseiller environnement de Ségolène Royal, la fiche du patrimoine immobilier de la même candidate socialiste, celle de son frère, celles des riverains du QG de Nicolas Sarkozy...une véritable avalanche de suspicions. (Cliquez sur suite de l'article)
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Pourtant on attendait plus vraiment les "Grandes oreilles" sur ce terrain-là. N'avaient-ils pas été "officiellement" écartés de l'activité des formations politiques ? Ne leur avait-on pas interdit, en 2004, toute activité relevant de la prévision électorale ? Certes. Mais ce serait oublier qu'en 2005 Dominique de Villepin avait pris, malgré tout, la décision de leur redonner quelques reponsabilités en la matière.
Le Premier ministre avait donc chargé les RG d'éclairer le gouvernement sur l'état de l'opinion et sur les perspectives de scrutin. Sans pour autant restaurer leurs anciennes fonctions bien sûr, il s'agissait "simplement" de redonner au gouvernement quelques instruments de "pilotage", sous la "stricte" supervision des préfets. Il est vrai que, dans ce domaine, les RG bénéficient d'une très longue expérience et que la tentation est grande pour tous les ministres de l'Intérieur d'avoir recours à leurs services.
Alors, les RG officient-ils toujours en qualité de "police politique" ? Qui saurait l'affirmer vraiment avec certitude...leurs 800 000 fiches et dossiers sont l'objet de tous les fantasmes, mais aussi de tous les "désirs".
Attention, les RG n'étaient pas vraiment concernés par l'affaire Clearstream pourtant très "politique". Et depuis 2004 les "notes blanches" sont désormais classifiées et référencées. Alors oui, certaines ont peut-être changé de couleur, mais, sur le fond, l'essentiel n'est vraiment pas là. Face à la vérité qui est souvent en deçà de la réalité telle qu'on l'imagine, les mythes ont la vie dure. C'est là que réside le coeur du problème. Il faut dé-mys-ti-fier ! et, dans ce domaine, les politiques ont une immense responsabilité.
Quand Nicolas Sarkozy déclare qu'il sera mieux protégé à l'Intérieur que par les 150 permanents de l'UMP, il fait une grave erreur. Quand Ségolène Royal revendique la machination politique, alors que la fiche de son conseiller environnement pourrait avoir été réactualisée dans le cadre du regain d'activité de Greanpeace (Dont il est un ancien cadre), elle se fourvoie aussi. Quand François Bayrou, pourtant moins directement concerné, se mêle, hélas, à la danse en dénonçant la "République des fiches", il se fait également le serviteur d'illusions trompeuses.
Il y a peut-être quelques abus, quelques instrumentalisations politiques, deci delà, de certaines données des RG. Admettons. Mais le plus grave, c'est vraiment le reflet déformé de l'activité de ces services entretenu par le flot continu de la rumeur. Le plus grave, c'est que les citoyens considèrent qu'il existe au sein de l'appareil d'Etat une arme politique parfaitement légale. Enfin, plus grave encore, cette vision est une entrave supplémentaire à la confiance que les électeurs ont dans leurs élus et participe à la défiance des pratiques supposées de la classe politique dans son ensemble. Il faut donc vraiment que cette image sulfureuse, allègrement relayée par les responsables politiques, soit définitivement balayée.
La solution ? Davantage de transparence. Il n'y a guère d'autres choix. Et cette transparence passe sans doute par la surveillance de la représentation nationale. En d'autres termes, par le contrôle parlementaire. Une solution d'autant plus envisageable que les activités des Renseignements Généraux ne sont pas censées relever de la classification Secret Défense.
Voilà donc ce que je veux soumettre aujourd'hui à votre suffrage. Je suis votre candidat et j'ai besoin de connaître votre vision et vos propositions sur ces services qui alimentent fantasmes et polémiques qui déprécient la fonction politique. Je me dois d'abord de vous poser deux questions qui visent à évaluer vos perceptions : l'activité des Renseignements généraux empiète-t-elle sur les libertés individuelles ? Pensez-vous que l'activité des RG serve vraiment encore à des fins politiques ? Enfin la question la plus essentielle : l'activité des Renseignements Généraux doit-elle être soumise au contrôle parlementaire ?
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Continuez également à remplir de vos contributions notre livre vert qui se refermera, pour mémoire, le 20 février...
RG
Ce qui me pose personnellement problème est que ce service d'état est obligatoirement sous un contrôle politique qu'il soit ministre ou groupe pollitique. Quand ils veulent, ils parviennent toujours à ce qu'ils recherchent.
De plus, le fait de penser qu l'on puisse empêcher l'utilisation de ce service, qui reste malgrès tous secret, a des fins politiques est illusoire, que ce soit pour attaquer son adversaire, comme on pourrait le croire, ou surtout anticiper les gestes, décisions ou projets de son adversaire (à mon avis, c'est ce à quoi nous assistons) "anticiper pour mieux contre-attaquer"