Mots-clés : Dette publique, France Trésor, Cour des comptes, surendettement
Avant de proposer des réformes, il faut d'abord s'entendre sur le cadre pécunier (ou pécuniaire) et la stratégie financière qui fondent leur mise en oeuvre. Eh oui, il faut parler un peu gros sous et savoir un peu ce que l'on a dans le porte-monnaie avant de trouver de grandes idées qui changeront la vie de nos concitoyens, on ne peut guère l'éviter. Tout foyer, toute entreprise, se doit de jeter un coup d'oeil régulier sur ses comptes et d'ajuster ses dépenses en conséquences. C'est simplement une question de bon sens. L'Etat, comme les autres, ne devrait pas échapper à la règle ou déroger à ce principe. Si les comptes sont dans le rouge, on peut certes avoir recours à l'emprunt. Alors que les ménages sont généralement tenus de ne pas dépasser le seuil des 33% d'endettement, l'Etat, lui, ne semble pas se préoccuper de l'augmentation de ratios qui pourraient laisser augurer, à terme, un surendettement, une cessation de paiement voire une banqueroute. (Cliquez sur suite de l'article...)
Tant que l'Etat est en mesure de rembourser, la situation ne semble pas si préoccupante, mais sera-t-il en mesure de le faire longtemps ? Il est impératif d'obtenir une réponse à cette question. Il est impératif de définir le plafond d'endettement à ne pas dépasser afin d'identifier un cadre financier clair dans lequel s'inscrirait obligatoirement les choix budgétaires. Ce qui sonnerait définitivement le glas des mesures politiques trompe l'oeil ou démagogiques, trop faciles et illusoires sur leur apport, quand elles sont financées à crédit.
En 1975, la dette publique de l'Etat s'élevait à 15% du PIB. Elle s'élève aujourd'hui à 65%. Soit environ 1 100 milliards d'euros. Et alors ? La France est un pays riche et solvable. L'Agence France Trésor n'est pas en panne d'investisseurs étrangers pour garantir l'emprunt. Peut-être, mais le coût de la dette est tout de même significatif : 50 milliards d'euros par an pour les intérêts seulement et une exposition croissante à la hausse des taux d'intérêts. Le seul remboursement des intérêts absorbe l'équivalent du produit de l'impôt sur le revenu. Nous aurions grand besoin de l'argent de ces intérêts. Les gouvernements successifs auraient dû appliquer les règles d'une bonne gestion budgétaire : si la croissance est faible on accepte le déficit donc l'augmentation de la dette, si la croissance est plus élevée, on réduit le déficit, donc la dette. Il y aurait eu, dans ces conditions, des compensations régulières de l'augmentation de l'emprunt. Mais ils ne l'ont jamais fait...finalement, les politiques ne se préoccupent vraiment du montant de la dette que depuis qu'il a dépassé le seuil psychologique des mille milliards d'euros. Egalement, à plus forte raison, depuis que le seuil des 60% imposé par l'Europe à été franchi et que le gendarme européen rappelle régulièrement à l'ordre la France sur son niveau d'endettement. Mais ça ne semble pas être suffisant pour autant. En 2000, on a, d'un revers de main, fait disparaître cinq milliards d'euros en baissant d'un point le taux de TVA et on procède, encore aujourd'hui, à des baisses d'impôts pour relancer la consommation des ménages. Les gouvernements, qu'ils soient de droite ou de gauche, n'ont pas hésité à diminuer le niveau de ressources publiques sans tenir compte de son effet sur l'endettement de la France et ils continuent à le faire.
Ces mesures ont elles au moins plus rapporté qu'elles n'ont coûté ? Personne ne peut donner vraiment de réponse claire à cette question. En fait beaucoup d'experts s'entendent pour dire que finalement l'augmentation régulière de l'endettement n'a servi...à rien. C'est donc sans doute que les solutions prioritaires sont ailleurs. La Cour des comptes fête, en cette année 2007, ses 200 ans. Cette vénérable institution estime que les économies de dépense publique pourraient tourner autour de 130 milliards d'euros en répartissant l'effort sur 5 ans. On reviendrait ainsi au seuil des mille milliards d'euros d'endettement. C'est intéressant, mais attention à ne pas appliquer non plus ce mot d'ordre à la lettre. Ce serait se lancer dans une politique de restriction qui serait un frein considérable à consommation et donc à la croissance et donc...aux recettes. C'est certainement trop brutal, il faut amorcer cette logique beaucoup plus en douceur, mais comment ?
Ne peut-on pas tout simplement commencer par fixer un plafond d'endettement ? Ce serait sans doute ça le choix de la raison. Avant de chercher à réduire les dépenses publiques, commençons par endiguer l'endettement. Pourquoi ne pas dire, on en est à mille cent milliards d'euros, on tient avec ça, restons en là. Ce montant deviendrait un seuil indépassable. Le mot d'ordre pourrait donc être d'abord : il faut sta-bi-li-ser ! avant de penser à réduire et réduire encore...
L'augmentation de l'endettement ne serait donc plus la manne financière invisible des solutions politiques miracle. Ce qui aurait pour effet d'augmenter le niveau de créativité des mesures politiques, de pousser à les rationnaliser davantage et d'engager une réforme de l'Etat plus globale et donc plus efficace. Il ne s'agira pas alors de moins dépenser, mais tout simplement de mieux dépenser. Dans ces conditions, les niches de dépenses publiques inutiles et injustifiées se réduiront plus naturellement et leurs suppressions logiques releveront plus du choix à faire et seront moins entachées d'un sentiment d'arbitraire. Les ressources nécessaires pour engager des mesures destinées à relancer la croissance et au mieux vivre en général se feraient dans le strict cadre du montant disponible en caisse. N'est-ce pas finalement ce que tous les contribuables, en bon gestionnaire, s'imposent à faire pour ne pas tomber dans la spirale du surendettement ? Pourquoi pas l'Etat alors ?
Je lance donc une idée simple, lisible et juste pour éviter un surendettement futur, pour éviter de gonfler le montant des intérêts que la France perd chaque année inutilement et pour engager naturellement et progressivement la France sur le chemin de la maîtrise de ses dépenses publiques. Une idée courte qui se résume à treize chiffres, deux 1 et onze 0 et qui implique de geler définitivement les possibilités d'augmentation de la dette. Le montant infranchissable ? Celui d'aujourd'hui, encore surmontable : mille cent milliards d'euros.
déficit et nombre de personnel
Bonjour,
Lorsqu'une entreprise privée à des difficultés financières, elle n'augmente pas les salaires (sous pression de grève car il n'y en a pas), elle n'engage pas de nouvelles personnes? L'Etat une poule aux oeufs d'or... que veut faire un jeune maintenant? Etre fonctionnaire pour la sécurité d"e l'emploi...
Pourquoi tant de personnes derrières des guichet qui ne bossent pas? Qui d'ailleurs n'ont jamais du apprendre la politesse: dans le privé on est respectueux de ses clients sinon on les pert....
Qui sont ces gens qui sont toujours fatigués, overbookés (surtout ceux de l'éducation nationale et leurs vacances....) alors qu'un petit stage dans le privé leur remettrait les pieds sur terre: des réunions tot le matin ou le soir, le goût du travail bien fait efficacement.
Oui à la rémunération au mérité!
Ce que Ségolène a dit est vrai pourquoi les enseignants ont ils le temps de donner des cours particuliers rémunérés (tient quand on est dans le public on peut cumuler un emploi dans le privé?) et n'ont pas de temps à consacrer gratuitement aux élèves?
Pourquoi tant de personnel aux impots alors que si l'impot était prélevé à la source (comme en Irlande par exemple), tout serait plus simple, plus rapide et on saurait exactement ce qu'il reste en fin de mois...au lieu de faire des prévisions.
Pourquoi est ce si difficile de créer une société ou de se mettre à son compte? un véritable parcours du combattant, une vraie toile d'araignée.. pourquoi les différents organismes DDTE, URSAFF, Sécu, Caisse de retraite ne sont ils pas capable de travailler ensemble et qu'il en faille tant (d'organisme, de commissions, de machin, de truc...). Encore un exemple en Irlande: le matin vous allez a un bureau pour vous inscrire, l'après midi vous pouvez commencer sans à avoir eu à apporter des miliers de documents . C'est simple donc ce n'est pas français...
Voila quelques interrogations parmi tant d'autres
Non à 4000E par mois, les gens ne sont pas des "riches" juste des cadres moyens ayant fait 4 ans ou plus d'études.... C'est encore la classe moyenne, ceux qui n'ont droit à aucune aides quelconque, qui va prendre....