Mots-clés : Hulot, pacte écologique, Lepage, Voynet, Al Gore, réchauffement
Aujourd'hui, le 23 janvier 2007, j'annonce officiellement ma candidature à l'élection présidentielle. Hier Nicolas Hulot annonçait son retrait. Je ne serai pas, bien sûr, son porte-voix mais je ressens quand même un peu cela comme un passage symbolique de témoin. Alors voilà. Par prudence sans doute, Nicolas Hulot s'est retiré de la course croyant que s'il se présentait, ses idées risquaient d'être brocardées et caricaturées. C'était envisageable, effectivement. Et pourtant...qu'elles soient ridiculisées ou galvaudées par les diverses salves de ses concurrents politiques, ne seraient-elles pas restées, du même coup, un levier central du débat présidentiel ? (Cliquez sur suite de l'article...)
La majorité des candidats ont certes signé le "pacte écologique" de l'ancien animateur de télévision. Mais aujourd'hui qu'il ne "pèse" plus rien, ses idées ne vont-elles pas progressivement sombrer dans le "marais" des évidences, des voeux pieux et autres bonnes résolutions à accomplir...un jour..?
Le retrait de Nicolas Hulot sonne le glas de la surenchère de convictions écologiques. Fini l'agitation des groupes d'étude des formations politiques pour trouver "La" nouvelle proposition qui fera date en matière d'environnement. Fini la conquête du territoire électoral écologiste et place au saupoudrage : une cuillèrée d'écologie à la mode Voynet assaisonnée d'une pincée de Corinne Lepage pour faire bon effet. Ce sera bien suffisant pour grignoter quelques voix.
10%, oui, ca se respecte. Nicolat Hulot était incontournable. 2%, ça s'occulte. L'espace électoral lilliputien de Dominique Voynet ne mérite pas le moindre effort.
A l'eau les plans d'urgence. La terre n'est plus en danger désormais. On remettra ça à plus tard. Les générations futures ? Occupons-nous de nous d'abord. Les gaz à effet de serres ? Que les Etats-Unis ou l'Australie signent d'abord le protocole de Kyoto, après on verra.
Bien sûr le maintien de Nicolas Hulot n'aurait peut-être pas finalement changé grand chose. Son combat est à saluer, tout comme celui d'Al Gore pour les Etats-Unis. Mais il y a encore trop d'incertitudes dans ce domaine. L'existence du réchauffement climatique est maintenant plus ou moins admise, mais les scientifiques ne sont toujours pas unanimes sur l'ampleur des dégâts. Trop de projections, trop de scénarios différents créent la confusion.
Il est impossible de générer une réelle prise de conscience sans une vérité scientifique acceptée par tous. On ne soulève pas des montagnes avec des hypothèses. C'est bien là le coeur du problème. Il faut un consensus sur les causes et sur les risques. Voilà l'urgence. En attendant, les politiques doivent impérativement trancher et arbitrer sur le caractère incontestable d'une seule et unique prospective scientifique. Quant à moi, je dis, dans le doute, jouons la sécurité.
J'ai entendu que 20% des climatologues ne sont pas encore convaincus du réchauffement..alors les médias ne cessent de nous dire qu'il y a unanimité sur la question...perso, je suis également dans le doute et je suis content de lire enfin un candidat partager le même doute..