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Tripolarisation ou "Nouveau cru" bipolaire ?

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Que de chamboulements…. On attendait beaucoup du premier tour de cette élection présidentielle. Force est de constater qu’il a indiscutablement fait bouger les lignes. Un taux de participation record. Un Front national dans les choux alors qu’il était présent au second tour lors du dernier scrutin. Deux candidats leaders qui réalisent des scores sans précédents. Et un challenger qui se hisse en position de grand arbitre de la campagne. Si le vote utile a fait le malheur des « petits candidats » qui s’en lamentent, il aura, pour le moins, permis l’émergence d’une nouvelle forme de pluralité d’expression politique. Le paysage politique français serait-il devenu tripolaire ? Pour le moment seulement. Le second tour de l’élection présidentielle et les élections législatives prochaines mettront un terme à cette configuration inhabituelle. Mais qui en sortira vainqueur ? Quel sera le rapport de force politique de demain ? (Cliquez sur suite de l'article...)

 

 

 

Maintenant que les idéologies ne sont plus au cœur des mouvements politiques, il est bien plus facile de changer de rive. Les député-maire UDF d’Amiens, d’Issy-les-Moulineaux et de Rouen, Gilles de Robien, André Santini et Pierre Albertini rejoignent le camps de Nicolas Sarkozy, tout comme l’ancien directeur de campagne PS de Ségolène Royal, Eric Besson. De leur côté, les ministres Azouz Begag et François Goulard rejoignent François Bayrou tandis que Michel Rocard, Daniel Cohn-Bendit et Bernard Kouchner lui font des appels du pied et semblent accréditer quelques jours avant l’annonce de son avènement, la création du tout nouveau « parti démocrate » (En attente de son appellation définitive...).

 

 

 

Alors oui, s’il est devenu si facile de changer de camp, on peut imaginer que le parti démocrate a de beaux jours devant lui. Ne rassemble-t-il pas déjà autour de la candidature d’un homme, des voix de gauche, de droite et du centre ? Certes. Mais il faudra bien qu’il y ait un mort. Tout cela ne peut pas durer éternellement. Le mode de scrutin de la Vème République étant ce qu’il est, on peut d’ores et déjà annoncer qu’il ne pourra en rester que 2…

 

 

 

Si le parti socialiste ne remporte pas l’élection présidentielle, on peut imaginer qu’il sera la grande victime de cette évolution du paysage politique français, faute d’anticipation et de mutation sans doute. Le virage idéologique qui a laissé le parti communiste au bord de la route risque d’emporter avec lui le parti socialiste. Seuls les trotskistes résistent un peu à l'usure. Sans bouger de leur chapelle d’origine, ils ont su se moderniser grâce au talent stratégique et à la rhétorique d’Olivier Bensancenot.

 

 

 

Il faut vivre avec son temps. En fait, l’espace qu’occupe François Bayrou aujourd’hui, c’est le PS qui aurait dû se l’accaparer en transformant le parti de la Rose en parti social-démocrate et en se débarrassant de ses derniers habits idéologiques bien pesants. Bien sûr quelques ultras auraient quitté le navire mais le PS ne serait pas aujourd’hui au bord de l’implosion. Car c’est bien ce qui se prépare. Si Ségolène Royal ne remporte pas l’élection présidentielle, il est à parier que le Parti démocrate taillera au Parti socialiste de sérieuses croupières compte tenu de la proximité de l’échéance législative.

 

 

 

On ne parlera plus de tripolarisation alors, mais bien d’une nouvelle bipolarisation. Celle qui opposera non plus, les « roses » et les « bleus », mais les « oranges » et les « bleus », les « Démocrates » de François Bayrou aux « Républicains » de Nicolas Sarkozy. Le PS sera renvoyé de plus en plus vers la gauche de la sociale démocratie.

Attention, il ne s’agit pas de la reproduction artificielle du modèle américain, mais de la transcription d’une évolution européenne profonde. Une tendance que François Bayrou et Romano Prodi avaient anticipé, en créant ensemble, en 2004, le « Parti démocrate européen »... finalement, François Mitterrand ne se doutait pas, quand il célébrait la force de caractère de « l’autre François », que ce dernier deviendrait peut-être, par des chemins détournés, son véritable « fils prodigue ».

Quant à moi, je ne donnerai pas non plus de consignes de vote. Un choix bien prévisible. Mais, vous l’aurez compris, ce n’est pas en raison d’une éventuelle filiation naturelle avec le roi du tracteur. C’est surtout parce que mon territoire électoral est encore bien plus large que le sien. Je ne peux donc pas mépriser certaines sensibilités politiques si riches et multiples pour soutenir les autres…

Commentaires

Je suis bien d'accord avec ça. Le PS a intérêt à gagner l'élection sinon il va avoir chaud aux fesses !!

Maintenant est-ce que Bayrou va réellement réussir à transformer l'essai ? En tout cas en acceptant le débat avec Ségolène Royal, il se pose vraiment en arbitre. Elle est un peu pris à son propre piège, lol !

Par Christian, Jeudi 26/04/2007 à 16:46 - Répondre

Bonjour mon cher Christian et merci de votre commentaire.

Il semblerait que le débat ait quelques difficultés à se faire...Affaire à suivre...

A très bientôt j'espère

Par elyseerepublique, Vendredi 27/04/2007 à 09:24 - Répondre

Bonjour Elysée,

Voici un site que je n'ai pas quitté depuis que je l'ai découvert.

Et si le Troisième Homme, François Bayrou était le gagnant de ces élections?

Gagnant il le sera nécessairement s'il sait rester à sa place, qu'elle s'appelle "le centre" ou "social- démocratie" sans donner aucune consigne de vote ni pour Nicolas Sarkozi ni pour Ségolène Royal.

Le groupe majoritaire de droite ou de gauche qui sera élu devra obligatoirement orienter ses projets de loi dans le sens voulu par François Bayrou s'il ne veut pas voir son projet échouer systématiquement. Dur dur de gagner une élection et de devoir sa vie parlementaire au Troisième Homme.

Vous avez bien sûr compris que je suis partisan de cette volonté de rompre avec la politique telle que pratiquée depuis au moins 30 ans. J'en ai 58, aujourd'hui.Confronté au chômage à 52 ans, pendant 4 ans,  j'en ai toujours voulu à Mr Sarkozi qui annonce à qui veut l'entendre dans tous ses discours,qu' un chômeur ne pourra pas refuser plus de deux emplois. En quatre ans, on ne m'en a pas proposé un seul! Après avoir passé toute ma vie comme ingénieur technique puis commercial dans des Sociétés Françaises et Internationales, puis co- dirigeant avec succès d'une petite Société avant de reprendre du service dans une Société  Internationale comme responsable de la Production informatique ( plus de 50 salariés dans le service), je travaille dans la fonction publique dans un emploi aidé par l'Etat. Et j'y apprends beaucoup sur le travail, la conscience professionnelle et la disponibilité de ces fonctionnaires tant décriés et que j'ai décrié.... avant.

Oui Mr Sarkozi, il faudrait connaître la vrai vie et les vrais écueils de la vie avant de dire de telles âneries sur la volonté des chômeurs à chercher du travail.  La mobilité dans le travail j'ai pratiqué en passant du textile à la climatisation puis dans l'informatique ( en toute logique). Comment faites vous pour faire travailler les Seniors jusqu'à a ans et plus si toutes les entreprises les licencient à a ans quand ce n'est pas plus tôt. Oui à a ans, quand on a réussi professionnellement on coûte cher aux actionnaires, on est moins malléable, mais on n'en est pas moins travailleur et soucieux de réussir pour soi et pour son entreprise Cela faisait longtemps que je voulais le dire et puisque cette rubrique est lue, j'en profite.

Alors, suis je de Gauche? non pas d'avantage, Humaniste ? Oui mais à droite ou au centre on peut l'être tout autant.

Et la Gauche de Madame Royal a peut être des orientations positives, mais le fait de dépenser sans compter l'argent des cadres moyens et supérieurs (même si je ne le suis plus), dans un assistanat permanent et encore augmenté n'est pas de nature aider la France à sortir de sa dette colossale. 

On va me reprocher d'avoir bénéficier du système de protection que je dénonce. C'est vrai, mais il est vrai que j'ai payé les impôts de toutes sortes qui allaient de pair avec ce que je gagnais et que je suis parti sans parachute doré.

Je pense aussi, comme il a été dit ici, que si le Parti Démocrate voit le jour, ce sera la décadence du PAS.

La France a besoin d'un "Président" qui sache voir à long terme avec des plans quinquennaux  ( ou autres fréquences) pour parvenir à son dessein. Elle n'a pas besoin des ces présidents sans visions qui répondent à un problème en en créant un nouveau. Le problème des retraites auraient pu être vu il y a plus de  vingt ans, si on l'a vu, c'est qu' aucun n'a eu le courage d'y travailler de peur de ne pas être réélu.

De même pour le ferroutage, les formations pour chômeur que ne conduisent sur rien car aucune études n'est publiée sinon faite sur les métiers porteurs d'avenir, la vente des autoroutes, .D'autres avant moi ont proposé ici de de limiter le nombre de mandats, je propose qu'un "Président" ne soit élu que pour un seul mandat, avec ce qui a été proposé ici, un contrat d'embauche de Président . Contrat dans lequel il devra rendre des comptes mensuellement à la Nation sur toutes les" promesses faites " avant son élection. Si les "promesses" ne peuvent pas être tenues suite aux évolutions politiques qui nous entourent, un conseil de sages pourra alors justifier de l'abandon de cette promesse ou de sa modification.

Par Alain LENS, Lundi 30/04/2007 à 17:45 - Répondre

Bonjour mon cher Alain et merci de votre commentaire.

Merci de votre fidélité aussi.

Au delà de la question, "A qui profite vraiment l'élection?", toute la représentation politique devrait effectivement beaucoup se méfier de propos qui pourraient être interprétés comme arrogants.

Je suis heureux que vous ayez pu retrouver du travail. Beaucoup de quinquagénaires comme vous n'ont pas cette chance.

Je suis d'accord avec vous sur 2 points essentiels : l'action politique doit reposer sur une vision, une projection qui doit impérativement s'inscrire dans le long terme. C'est sur ce point que la culture de résultat, poussé à l'excès, peut s'avérer trompeuse voire dangereuse.

Il faut une culture des résultats, pas une culture des statistiques. Il faut une culture du qualitatif et non pas du quantitatif.

Certaines réformes structurelles peuvent ne pas avoir de résultats statistiques immédiats. Mais peuvent s'avérer structurellement mille fois plus nécessaires pour la France, à 5 voire 10 ans que certaines mesures statistiquement profitables immédiatement.

L'action d'un homme politique doit impérativement s'inscrire dans le temps. Je vais vous faire un aveu sur ce point. Je m'interroge encore sur la réduction du mandat présidentiel à 5 ans.

Je me demande au contraire s'il n'aurait pas été nécessaire de l'allonger à 10 ans. Un mandat unique, non renouvelable, comme vous le souhaitez également, mais avec la durée nécessaire pour engager des réformes de long terme. Je me demande même si je ne le reprendrai pas un jour dans "mes propositions".

Un mandat unique, une sorte de CDD non renouvelable de 10 ans, qui serai assorti du Contrat présidentiel déjà évoqué. Dans ce cadre, votre idée de Conseil des sages ou de "Conseil de surveillance de la République" est à étudier également.

Voilà, mon cher Alain,

A très bientôt j'espère.

Constant Kérel

Par elyseerepublique, Jeudi 03/05/2007 à 10:46 - Répondre

je suis desolee d entendre ce que j entends j ai moi meme 50 ans et j etais a l epoque des elections de froncois mitterand socialite j ai bien regrettee .ce choix j avais achetee ma maison du temps de giscar .mes traites de maison augmentais avec les salaires a l epoque mr mitterand a bloque les salaires .a. cause de mon mauvais choix et malgres que l on travaillais a deux je me suis retrouve et bien surendette j ai du vendre ma maison a perte si le social est de decourager les .travailleur francais et bien je suis desolee. je ne peut plus croire les socialistes et c est pouquoi maitenant je croit au valeur du travail .

Par Anonyme, Samedi 05/05/2007 à 16:18 - Répondre

Je réponds à Anonyme.
j'ai été ému par son histoire et je me suis mis ensuite à réflechir sur la nature de notre lien avec la politique.
Si notre attente du politique c'est simplement l'amélioration de notre vie matérielle,alors nous donnerons nos voix à ceux qui promettent le plus.c'est ce qui vient de se passer.
Au fond c'est trés peu différent de nos relations avec les super marchés:il n'a qu'à faire nos courses,tous les cinq ans.nous devenons des consommateurs du politique.
Si au contraire,nous avons décidé de nous prendre en charge,individuellement ,nous ne rendrons pas le politique et l'Etat responsable de nos malheurs.
Par contre nous pouvons avoir une autre idée de l'Etat et de ceux qui le representent et que nous élisons.
Cette idée,c'est la participation à une oeuvre collective.j'ai 69 ans et je n'ai pas voté pour élire un Président qui améliorerait ma retraite mais en pensant à ceux qui ayant une vision à long terme, pouvaient par leur programme assurer convenablement les retraites des générations à venir.Cela demande de la reflexion,des informations souvent de commetre soi meme des erreurs de jugement,mais c'est asuurément participer à une oeuvre collective.

Par KELLER, Jeudi 24/05/2007 à 11:31 - Répondre


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